Garage Ford de Golmud
Vendredi 24 mai
Un hôtel situé sur la place de la gare nous a permis une bonne nuit après toutes ces émotions et aussi la réelle fatigue du voyage inconfortable d'hier.
À neuf heures, accompagnés de Nicolas, nous visitons le distributeur d'une banque et rejoignons le garage Ford aux portes de la ville. C'est là qu'hier au soir nous avons garé le camion et son précieux chargement, dans un parking mitoyen.
De suite, l'étude technique du problème C.C. est faite par les techniciens du garage. Il faut dans un premier temps décharger ce véhicule d'une extrême fragilité, puis estimer la faisabilité d'une réparation. Pas question de bouger le 4X4 avec sa charge sur le dos : Le châssis ne le supporterait pas. Avant toute chose, sortir la cellule de son logement. Pas d'autres moyens qu'une grue. L'opération est à haut risque, car toute fausse manœuvre serait fatale.
Ma, mène donc son camion devant les ateliers de Ford ou le véhicule est déficelé sans être décalé. Seules les fixations de la cellule sont défaites. Soulevée par ses quatre béquilles, il s’agit maintenant pour le grutier arrivé entre temps, de glisser deux énormes sangles de levage sous la cellule tout juste décollée de la benne du porteur. Trouver le point d'équilibre et éviter le glissement des sangles demande un travail méticuleux surveillé de très près par Gérard dont la parfaite connaissance de son engin est une précieuse aide.
Enfin, centimètre par centimètre, avec une extrême précision, notre petite maison s'élève. Tout semble aller très bien. Tout le garage assiste à la manœuvre. Plusieurs ouvriers à l'aide de sangles maintiennent l'orientation de la charge.
Tout étant parfaitement stabilisé un peu plus haut que les ridelles du Ford, Ma avance son camion de quelques mètres et la cellule est ainsi déposée au sol, sans déplacement, aussi délicatement qu'elle avait été soulevée. Une fois callée sur ses pieds surbaissés, le visage de Gérard se détend : la première étape a été un succès.
Reste à descendre la voiture allégée de son fardeau. L'avant ayant été rendu solidaire de l'arrière par deux palans tendus entre les deux essieux, en remplacement des sangles précédemment installées par Gérard, le véhicule est tout simplement roulé sur la plateforme à élévation hydraulique d'une dépanneuse. La suite n'est qu'un travail d'ascenseur.
Arrivé dans l'atelier, le chef de garage confirme la faisabilité de la réparation : changement du châssis où si la pièce ne peut être trouvée, réparation du châssis cassé, après remplacement de la zone affaiblie par un morceau d'un autre châssis plus épais. Sûr de lui, le chef de garage nous assure un retour en France sans histoire.
Pierre très au fait des affaires financières, marchande le devis et obtient 5%. C'est toujours ça ! Les travaux commencent, la tension est retombée.