AREQUIPA

SAMEDI 18 FEVRIER :

Après notre première nuit au PEROU, passée sous la bienveillance des policiers du péage, nous nous félicitons de notre choix de la veille, en découvrant la route qui mène à AREQUIPA.

Elle est certes magnifique, mais n’offre sur 120 kilomètres aucun emplacement pour s’arrêter. Des canyons, des lacets, toutes les couleurs de l’arc en ciel sur les montagnes environnantes, mais bigre !

AREQUIPA : 1 million d’habitants, ses abords nous ont procuré le plus beau stress que l’on ait pu subir jusqu’à maintenant. DAMAS et LATTAQUIE en SYRIE c’était de la rigolade à côté...

Imaginez une immense banlieue de bidonvilles, complètement inondée par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région les jours précédents. Des affaissements de chaussée, les canalisations crevées, et d’immenses mares sans parler de la boue sur les bas-côtés. Il a fallu s’insérer comme les autres tout klaxon déployé dans la circulation la plus bordélique que l’on puisse imaginer.

Il ne pleut jamais à AREQUIPA

Le GPS a fait de son mieux mais difficile de suivre ses indications, car pas de pitié pour les français lâchés dans cette galère : des petits morveux de taxis jaunes (une vraie plaie, ils sont 25 000 plus ou moins licites dans l’agglomération, alors que Paris 10 fois plus grand en compte environ 16 000) sont prêts à tout pour se faufiler.

J’ai entendu un moment Pierre marmonner « on fout le camp de cette P.... de ville » mais ce n’était même pas possible. L’angoisse a été longue avant de trouver le fameux hôtel MERCEDES, lieu de rendez vous de tous les véhicules comme le notre.

Un merci reconnaissant à « EXPLORACY » qui généreusement fait partager son expérience et ses bonnes adresses à ses « confrères » ! Nous sommes six « gros calibres » installés dans le grand jardin de l’Hôtel MERCEDES, clos de hauts murs et pourvu d’un portail en fer à ouverture télécommandée.

Le baromètre est au plus bas, et le moral dans la soirée aussi. Si près du but,  les mauvaises nouvelles nous assaillent : MACHU PICHU aurait été fermé et l’unique camping de CUSCO le serait également. Nos voisins suisses, pourvu du même véhicule que le notre, s’y sont fait tirer de la boue, ainsi que 3 autres, par un UNIMOG (les initiés sauront à quoi ressemble cet engin !)

Bref le doute s’installe, sans un abri sûr, impossible de laisser TELEMAQUE sans surveillance. Nous étions bien habitués au CHILI, ici, pour l’instant on se sent très vulnérables, c’est la première impression, peut-être va-t-elle se modifier dans les jours à venir pour peu que le temps s’arrange.