Détroit de Magellan

SAMEDI 19 NOVEMBRE :

Pas de vent heureusement. Nous arrivons rapidement à la frontière chilienne, mais les formalités ne se feront pas aussi vite. C’est un gigantesque bazar. Les douanes syriennes (qui ne doivent pas avoir grand monde en ce moment et qui pourtant ne brillent pas par l’organisation) pourraient presque servir d’exemple ! On a fait la queue dehors sous un vent glacial pendant une demie heure, avant de mettre le pied dans une immense salle où douaniers argentins et chiliens (très copains semble t-il) procédaient aux formalités pour environ 300 personnes évoluant dans tous les sens et en resquillant si possible !

Police argentine pour les passeports ; puis police chilienne pour la même chose. Ensuite rebelote avec la douane de part et d’autre pour le véhicule (mais en retournant dehors se geler) niet… on s’est débrouillés en faisant ceux qui ne comprenaient pas ! 3^ème étape, le service phytosanitaire avec déclaration sur l’honneur que l’on ne transporte rien d’illicite ! OUF deux heures, mais nous avons appris que Solange et Michel y avaient passé 4 heures, donc ne nous plaignons pas….

Plus que 30 kilomètres et nous voici face au détroit de Magellan, une partie étroite de 5 à 6 kilomètres que nous avons traversée en à peine une demie heure. On ne peut s’empêcher de penser aux Caravelles de Magellan qui ont osé emprunter ce chenal sans avoir la moindre idée de ce qui se trouverait après !

On ne peut pas faire plus simple comme port: une rampe en béton c’est tout.

C’est pour le fan de la tortue: la tortue traverse le détroit de Magellan.

La Terre de Feu

150 kilomètres de piste s’ensuivirent. Quand on regarde la carte on comprend pourquoi les chiliens ne tiennent en aucune façon à construire une route pour les argentins qui se rendent à USHUAIA, rien à cirer !

2h30 pour 150km: la piste est bonne.

Sortie du Chili, paperasses, entrée à nouveau en Argentine, paperasses encore (toujours les mêmes). Nous rejoignons RIO GRANDE. J’avais visionné sur Google Hearth le seul camping de la ville situé à la Basse Nautique. J’avais donc une petite idée de l’endroit. Pas déçue, accueil sympa, c’est apparemment l’AG du club : « installez vous où vous voulez » chic : un terrain vague avec des carcasses de bateau, des détritus partout, mais le tout gratuit et clos. Alors, buena noche !