Communication
Mardi 4 juin
Dure , dure, dure, la communication. Malgré nos mimiques, dictionnaires et dessins, rien ne semble compris. Nous sommes muets dans cette Chine qui ne ressemble vraiment à aucun autre des pays que nous connaissons. Partout dans le monde nous avons réussi à communiquer, tant bien que mal, certes, mais jamais nous ne nous sommes sentis aussi démunis qu'ici. Nulle rencontre avec qui l'anglait ait pu permettre un peu de compréhension. Même les gestuelles semblent toutes différentes. Un signe indiquant au chauffeur de taxi de continuer tout droit le fait s’arrêter ! Un pouce levé pour indiquer la quantité « un » à un commerçant n'est pas compris ; il faut lever l'index ! La prononciation de nos quelques mots usuels quant à elle déclenche au mieux commentaires et sourires. Ici, nous sommes muets et totalement illétrés.
Pour fixer les roues sur le toit, sans les sangler sur la benne du 4x4, ce qui condamne la baie du séjour et la porte du gaz, la confection de quatre plaques métalliques avec crochets qui seraient vissées et collées sur le haut de la cellule a été imaginée.
Dans un premier temps, les ouvriers du garage semblent s'être proposés à exécuter ces objets. L'un d'eux s'est même présenté, mètre en main, pour en dresser les plans. Après deux jours d'attente sans rien voir venir, nous avons cru comprendre que ce n'était plus possible.
Il faudrait trouver en ville l’équivalent d'une quincaillerie. Mais comment s'y prendre ?
Une poignée de tiroir prélevée sur un aménagement de la voiture ferait parfaitement l'affaire. Donc nous allons nous en servir comme modèle pour demander ou acheter à Golmud.
Aussitôt Gérard croit comprendre du chef des ouvriers qu'il va s'en occuper lui même. Le modèle est mis en poche. Il ne reste plus qu'à attendre la prochaine interprétation...
En attendant, ne sachant plus trop à quel saint se vouer, nous filons faire quelques courses en ville, car la gastronomie Chinoise ne nous à pas, pour l'instant, convaincu.