Dunhuang
Samedi 18 mai
Mauvaise nuit dans un parking bruyant. En plus un début de tourista pour Gérard n'a pas favorisé un sommeil récupérateur.
Les débuts en Chine n'ont pas été tout simples. Dix Français dans un pays qui ne connaît que le petit drapeau du chef ça n'est pas évident. Il faut que tout le monde s'adapte, le guide a ces Gaulois rebelles et nous à ce guide un peu dérouté de ne pouvoir nous imposer tout, comme à des gosses de sixième. La cohésion du groupe, maintenant augmenté de deux véhicule n'est pas encore faite, nos divergences de vues sur la gestion du quotidien étant assez opposées.
Sortant de la ville par le nord, la vue sur les montagnes assez bien dégagées était agréable. L’autoroute nous faisant ensuite piquer droit au sud, ce fut de courte durée. Le désert d'une platitude désespérante ici, s'étale autour de nous. Seules les lignes haute tension barrent l'horizon.
Il fait beau et la journée risque d'être chaude.
A ce jour nous avons contourné le grand désert du Katamaklan où sont implantées les minorités ethniques. Ce n'est que depuis hier, plus très loin de pénétrer au Tibet, que nous nous sentons en Chine. Avant nous étions chez les Ouïgours plus proches d'une population turque que chinoise.
L'arrivée à Dunhuang, marque ce virage et nous retrouvons enfin face à nous ces visages que notre imaginaire attendait.
Quelques kilomètres avant DUNHUANG des tas de sable rappellent la frontière entre le monde chinois et les barbares. Ce sont les restes d’un bout de la Grande Muraille.
Aux porte de cette ville, le désert nous offre une vision d'énormes dunes, s'étendant sur de nombreux kilomètres. A la vues de l'une des plus grosse et surtout de la plus esthétique, Gérard le vieux guide n'a pu résister.
Dix heures trente, de sombres petits reliefs dessinent à nouveau la limite entre ciel et désert.