PUQUIO - CHALHUANCA
LUNDI 27 FEVRIER :
La nuit a été calme, 10° au réveil à 6 heures du matin, départ à 7 dans les nuages.
Parcours un peu semblable à celui de la veille, quelques villages à 4500, troupeaux de lamas et de vigognes,
Les habitations très rudimentaires des bergers
Au prix de ma laine, mon propriétaire ne veut pas me perdre.
et de curieux rongeurs qui tiennent à la fois du lapin et du chinchilla la « VISCACHE ». Sociable mais d’une rapidité extraordinaire, j’ai été dotée d’une superbe chance ce matin pour arriver à en saisir une dans mon objectif.
La descente sur CHALHUANCA a travers les gorges du Rio HUANCA a été fascinante,
mais nous avons mesuré l’intensité des dernières pluies qui se sont abattues sur la région en constatant le nombre d’éboulis et de glissements de terrain.
Les ouvriers des Travaux Publics ont fort à faire dans des conditions très dures et avec un matériel bien insuffisant. Le balai, la pelle et la brouette sont souvent leurs uniques instruments.
Nous avions l’intention de nous arrêter à CHALHUANCA, peine perdue, le village tout en longueur ne nous offre aucun terrain plat. L’humeur se fait morose car nous avons devant nous 120 kilomètres toujours en bordure du rio donc avec impossibilité de bivouaquer. Mais la chance est avec nous 10 kilomètres à peine après CHALHUANCA nous trouvons un hôtel restaurant le TAMPUMAYO (ce qui signifie en quetchuan près du rio), clos de murs et de belle allure. On tente le coup, voudront ils de nous ? Mais oui, accueil charmant, branchement électrique (très important).
Le soleil étant revenu, Pierre se met à bricoler et subit en quelques secondes une attaque en règle d’infimes insectes, je le rejoins et c’est mon tour, mon tour bras et jambes récoltent une trentaine de piqûres. Désagréable, mais cela ne nous empêchera pas d’aller au restaurant le soir.