Premiers tours de roues en Argentine

JEUDI 13 OCTOBRE :

Temps couvert mais il ne pleut pas, notre objectif sont les chutes d’ IGUAZU au nord du pays 1300 kilomètres depuis BUENOS AIRES, il nous faut donc avancer et avancer encore. Traverser la « Pampa humide » (très humide), je dirai même inondée. C’est une région rizicole, route droite avec beaucoup de trous énormes qu’il vaut mieux éviter. Le soleil est de nouveau présent dans l’après midi et nous voyons nos premiers « gauchos ».

Un Libertador à Colon

Télémaque devant le Rio Uruguay

Pour le spécialiste

Le soir, à PASO de LOS LIBRES nous faisons halte sur la place de l’Indépendance, c’est l’été : 28°. La police nous dit qu’il n’y a aucun problème pour notre stationnement, nous pouvons dormir tranquille (sic). C’était sans compter avec les us et coutumes locales (voir le chapitre « pour savoir vivre en Argentine »). A 20 heures grand monde sur la place, beaucoup de musique, et une sorte de « radio crochet » aux décibels éprouvants. En fait c’est la messe diffusée par hauts parleurs ! A 21 heures, crevés par notre journée (350 Kilomètres) nous espérions un peu de calme, que nenni : voitures portes ouvertes diffusant de la musique à grands coups de sons graves... Comprenant que nous ne pourrions pas fermer l’œil avant longtemps nous sommes repartis à la recherche d’un endroit plus calme que nous avons trouvé devant un hôtel.

VENDREDI 14 OCTOBRE :

430 kilomètres au programme pour rejoindre « les MISSIONES ». La moitié du parcours est très acceptable, suivie ensuite de travaux. Brusquement nous voyons un land stationné sur le bord de la route… Ce sont des français de Lyon, avec deux enfants Jules et Eliot (10 et 6 ans). Ils ont un LAND rustique, sans cellule avec une tente de toit et un aménagement super astucieux. Ils étaient en train de s’offrir une petite récréation entre le verbe être et avoir et les tables de multiplication, le tout en roulant ! Une demie heure de conversation avec eux, ils sont en Argentine depuis 2 mois, les enfants sont ravis et ouverts ; Nous sommes appelés à les revoir, puisqu’ils vont dans la même direction que nous.

Un frère de Télémaque

En fin d’après midi nous quittons la région de l’ENTRE RIOS qui me donnait quelque appréhension (Savoir vivre en Argentine) et entrons dans les MISSIONNES. Le bivouac ? En empruntant une piste de 4 kilomètres, nous trouvons, perdu dans une forêt en bord de lac, un superbe camping avec piscine, restaurant, lieu de villégiature et de week end prisé par les Argentins.

Nous allons y rester deux jours, bien utile pour rangements, lessive, et souffler un peu dans l’ambiance subtropicale que j’affectionne. Bonne rencontre : un argentin ancien mécano dans l’aviation, a pu installer notre bouteille de gaz avec le raccord adéquat (qu’il a lui-même été acheter). C’est pas génial tout çà ?

GUIDE (non exhaustif) POUR « SAVOIR VIVRE » EN ARGENTINE !

L’ESPAGNOL :

Pierre se débrouille pas trop mal, quant à moi, j’ai des réminiscences lointaines de vocabulaire et avec les phrases clé indispensables on se débrouille !

L’ARGENT :

Retirer de l’argent dans un DAB a toujours quelque chose d’angoissant surtout à l’étranger. Ici, il faut procéder ainsi : on insère la carte, la machine demande le code, il faut retirer la carte avant de composer le montant désiré, réinsérer la carte (targeta !) pour recevoir les billets et le reçu, et 5 secondes après ouf, le carte revient. On a l’impression d’avoir gagné au loto !

Les billets : les machines distribuent en quantité des Pesos d’une crasse infâme.

Nous vivons calculette en main : 1€ valant 5,63 peso ou $ argentin, en tirant 2000 pesos cela équivaut à 355 €. Le camping à 150 pesos revient à 25,50 € !

LE GAS OIL :

Un peu moins cher qu’en France (5,50 pesos soit 1€ le litre) les stations ne sont pas toujours approvisionnées et il n’est pas rare de voir des files de camions en attente. Hier au bout de la 3^ème tentative nous avons pu faire le plein des deux réservoirs, au total 130 litres ce qui nous donne une autonomie de 1100 kilomètres ; nous avons compris qu’il vaut mieux passer à la pompe dès que le 1^er réservoir est vide !

LA POLICE :

Les lectures de blogs sur le lien « AMSUD » nous avaient fait découvrir les pratiques plus que douteuses de flics ripoux en particulier dans la région de l’ENTRE RIOS que nous avons traversée ces deux jours derniers. Certains français se sont fait arnaquer, pour « bras à la portière » ou boule d’attelage dépassant du véhicule. Le « lien » donne des tas de conseils sur la conduite à tenir en cas d’interpellation, mais le mauvais temps a eu au moins cet avantage de ne pas nous faire voir une casquette pendant presque tout le trajet ! Nous avons juste été arrêté au changement de région par un jeune policier visiblement désoeuvré qui nous a fait mettre de côté pour « faire la conversation ». On ne savait pas trop à quoi s’en tenir, mais c’était vrai, TELEMAQUE attise la curiosité !

LA NATIONALITE :

A chaque rencontre, on nous demande d’où on vient : «somos Francèses ». Les français ont la côte, tant mieux. J’avais bien pensé mettre un petit drapeau tricolore mais avais jugé çà un peu ringard…. J’en ai été quitte pour en faire un. Désormais, il flotte, non pas sur la marmite mais accroché à l’antenne radio !